Le 14 mai 2024, l’Union Européenne a adopté le Pacte Asile et Immigration, un ensemble de réformes visant à harmoniser la politique migratoire des États membres et à offrir une réponse structurée aux enjeux migratoires actuels. Harmoniser, structurer… des mots qui sonnent bien, comme si l’Europe jouait une symphonie parfaite. Sauf qu’ici, on ne joue pas de la musique, on joue avec des vies humaines. Mais bon, tant que ça a l’air bien sur le papier, qui s’en soucie vraiment ?
Tout comme le Code Noir du XVIIe siècle prétendait “civiliser” l’esclavage, le pacte européen prétend réguler l’immigration de manière “équitable”. En réalité, c’est une instrumentalisation des vies humaines à des fins économiques, habillée d’un joli ruban de solidarité européenne. Allez, décorons l’exploitation, ça passe mieux.
La logique cachée derrière le Pacte Asile et Immigration
Le Pacte Asile et Immigration prévoit une série de mesures pour harmoniser les systèmes d’asile et renforcer la gestion des frontières extérieures. Ah, quelle noble initiative. On imagine presque des anges européens partageant équitablement le fardeau des arrivées de migrants, dans un esprit de solidarité exemplaire. Mais surprise : ici, il s’agit moins d’humanité que de marché. Qui aurait deviné ? Une main-d’œuvre bon marché, traversant les frontières pour soutenir nos économies ? On n’aurait jamais pensé à ça…
Le Président du gouvernement d’Espagne espagnol Pedro Sanchez a déclaré : « L’immigration n’est pas seulement une question d’humanité… Elle est également nécessaire pour la prospérité de notre économie.» Enfin un peu de sincérité ! Bravo Pedro, c’est rafraîchissant. Les migrants ? Juste du carburant économique. Vous avez besoin d’un coup de pouce pour votre PIB ? Ajoutez un migrant ! Et l’Union Européenne a tout prévu : un système de redistribution des migrants en échange de contributions financières. Les pays qui ne veulent pas de migrants peuvent simplement payer ceux qui acceptent de les accueillir. Quelle belle vente aux enchères de vies humaines.
A côté de ça, vous avez l’Italie qui prévoit par exemple d’externaliser le traitement de certaines demandes d’asile vers des pays tiers, comme l’Albanie ou le Rwanda pour le Royaume-Uni(qui n’est plus dans l’UE). Brillante idée ! Délocalisons les problèmes, tout comme nos déchets toxiques. Pourquoi régler les problèmes difficiles chez nous quand on peut les envoyer ailleurs ? La colonisation n’a-t-elle pas prouvé que cette méthode fonctionne à merveille ?
Le Code Noir : un cadre de déshumanisation économique
Pour mieux comprendre ce nouveau pacte, replongeons dans le passé avec le tristement célèbre Code Noir de 1685, sous Louis XIV. Le Code Noir, présenté comme un édit humanitaire, visait à “encadrer” la vie des esclaves. On leur accordait des “droits”, comme le baptême. Magnifique, n’est-ce pas ? Mais ne nous voilons pas la face : ces droits n’étaient qu’une façade pour instaurer un contrôle total, les réduisant à de simples outils de production, bénis par le roi. Rien n’a vraiment changé. On a simplement changé les mots et les contextes.
Le migrant moderne, tout comme l’esclave de l’époque, est évalué pour sa capacité à contribuer à l’économie, certainement pas pour sa dignité. Les pays européens cherchent à réguler les flux migratoires comme on gère un inventaire. Combien vaut un migrant ? Combien coûte-t-il ? Qui veut en acheter un ? C’est une vente aux enchères de vies humaines, version 2024.
Le migrant : objet de marchandage dans l’Europe moderne
Le plus troublant, c’est que ce discours est non seulement accepté, mais applaudi. Lorsque Pedro Sanchez parle des migrants comme d’un atout économique, la jeunesse espagnole et européenne applaudit. Enfin quelqu’un qui dit les choses telles qu’elles sont ! TikTok s’enflamme, les jeunes dansent pour célébrer ce pragmatisme économique. On se croirait dans un tableau de Yue Minjun, avec des sourires béats face à l’absurde. Applaudir l’exploitation, tout en se croyant vertueux… On marche sur la tête.
Les mesures du pacte sont présentées comme équitables et solidaires, mais instaurent en réalité une marchandisation des migrants. Les pays qui ne veulent pas de migrants peuvent payer pour s’en débarrasser. C’est une solidarité coloniale relookée. Pendant ce temps, l’Europe continue de se féliciter de défendre les droits de l’homme. Bien sûr, défendons les droits humains tout en marchandant des vies humaines. Ironique, n’est-ce pas ? Mais n’oubliez pas de sourire pour la photo : nous sommes les champions de la morale.
Externalisation de l’humanité : le modèle des accords avec les pays tiers
Un autre aspect du pacte est l’externalisation de la gestion des migrants vers des pays tiers. En échange de compensations financières, des pays comme l’Albanie ou le Rwanda acceptent de recevoir des migrants qui, autrement, arriveraient en Europe. Quelle merveilleuse idée ! L’Europe peut ainsi afficher des chiffres d’immigration en baisse tout en gardant ses mains propres. L’humanisme 2.0 : payez quelqu’un d’autre pour faire le sale boulot, puis félicitez-vous de votre dignité humaine. C’est beau, non ?
Ce mécanisme d’externalisation rappelle les stratégies coloniales, où les puissances européennes sous-traitaient la gestion des populations colonisées à des élites locales. Aujourd’hui, le Rwanda et l’Albanie jouent ce rôle, éloignant les migrants des regards européens. Et pendant ce temps, l’Europe peut se féliciter de son soutien à la cause palestinienne ou de sa défense des droits humains, tout en exploitant la détresse d’autres peuples. C’est l’hypocrisie en version premium.
Où est l’Afrique dans ce débat ?
Mais où est l’Afrique dans ce débat ? Où sont les voix africaines ? L’Union Africaine reste silencieuse, tandis que des milliers de jeunes Africains risquent leur vie chaque année pour traverser la Méditerranée, fuyant la misère, l’instabilité et le manque d’opportunités. Le courage est là, mais il est dirigé vers la fuite, une quête de survie, pour finir exploité par un système qui les voit uniquement comme une ressource. On dirait presque qu’ils ont un désir secret d’être exploités, tant ils semblent prêts à tout pour atteindre les rives européennes.
Prenons la zone AES (Burkina Faso, Mali, Niger) : trois pays où des putschs ont récemment mené au pouvoir des chefs militaires qui rêvent de ressembler à la Grande Russie. Rejeter l’aide de la France et des États-Unis pour lutter contre le terrorisme, c’était un geste audacieux, n’est-ce pas ? Assimi Goïta au Mali, Ibrahim Traoré au Burkina Faso, Abdourahamane Tiani au Niger… Des dirigeants qui ont pris le pouvoir par des putschs, tout en s’associant avec Wagner pour “protéger” leur territoire. Mais qui se fait écraser sur le terrain ? Ah, ces héros africains modernes. On a même appris que des soldats maliens se livraient au cannibalisme. Une belle avancée pour l’indépendance, vraiment.
Depuis quatre ans, rien n’a changé en Afrique. Aucun projet, aucune lueur d’espoir. Ah, si ! Un rêve collectif : aller en Espagne pour se faire exploiter. Quelle ambition ! Les dirigeants se battent pour une souveraineté qui finit par se plier devant les intérêts économiques des puissances, tandis que leur jeunesse, au lieu de construire l’Afrique, rêve de la fuir. Et qui pourrait leur en vouloir ? Après tout, se faire exploiter, c’est toujours mieux que d’être totalement oublié.