Pendant que certains européens cherchaient à réduire leur dépendance envers la Russie, l’Allemagne, elle, a décidé que le gaz russe avait ce petit quelque chose de nostalgique et a fini par construire Nord Stream 1 et 2. Mais soyons honnêtes, quoi de mieux que des pipelines pour renforcer les liens politiques et économiques entre les nations ?
En 2011, l’Europe a décidé qu’il était temps d’explorer de nouveaux horizons énergétiques avec le lancement du Corridor gazier sud-européen, ou comme certains l’appellent affectueusement, “Le grand projet de gazoducs pour les amateurs de pipelines.”. Ce projet ambitieux visait à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz naturel en Europe, en contournant la Russie autant que possible. Parmi les projets phares figuraient l’extension du gazoduc du sud Caucase (SCPx) en Azerbaïdjan et en Géorgie, le gazoduc trans-anatolien (TANAP) en Turquie et le gazoduc trans-adriatique (TAP) en Grèce, Albanie et Italie. Malgré les tensions et les controverses entourant les projets Nord Stream 1 et 2, en particulier en Allemagne, ces efforts ont été poursuivis dans le but de garantir une sécurité énergétique accrue pour l’Europe.
Dans ce contexte, l’Union européenne a cherché à renforcer sa relation énergétique avec l’Azerbaïdjan, riche en ressources gazières, malgré les préoccupations concernant le caractère démocratique du pays.
Cependant, en 2022, la guerre Russo-Ukrainienne est venue bousculer les plans européens avec le sabotage de Nord Stream 1 et 2. Le problème, c’est que sans ces pipelines, il est difficile de faire un bon vieux barbecue européen. Alors, l’Europe s’est tournée vers l’Azerbaïdjan, un pays pas très démocratique mais avec beaucoup de gaz, et a commencé à renforcer sa coopération énergétique.
En 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rencontré le président Ilham Aliyev à Bakou pour renforcer la coopération énergétique. Les deux parties ont signé un nouveau protocole d’accord dans le domaine de l’énergie, soulignant ainsi l’importance stratégique de cette relation pour l’Europe.
C’est là qu’entre en scène le conflit avec le Haut Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Mais chut, ne dites pas à l’UE qu’il pourrait y avoir une relation entre l’accord énergétique et le fait que l’Azerbaïdjan viderait tranquillement la population arménienne du territoire. Après tout, nous avons besoin de gaz pour faire du fric, n’est-ce pas ?
Au parlement européen, certains députés ont osé contester l’accord avec Bakou, se demandant si acheter du gaz à Bakou était moins coupable que d’en acheter à Moscou. Eh bien, si cela nous rapporte de l’argent, alors oui, bien sûr que ça l’est ! Qui se soucie de quelques milliers de personnes déplacées quand il y a des profits à réaliser ?
Vive la Chine, Vive mon camarade
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