Martinique en feu et je te rends mon amour

Dans Martinique
octobre 10, 2024

La Martinique est en ébullition, encore. Le coût de la vie est plus haut que les sommets du Piton Crève-Cœur, le sentiment d’injustice est aussi épais que le rhum agricole, et les rues s’embrasent au rythme d’une colère populaire qui fait des vagues comme la mer des Caraïbes un jour de tempête. Les magasins sont pillés, les infrastructures incendiées, et l’on se demande pourquoi, à chaque crise, la mécanique est la même. Est-ce l’héritage des Békés, descendants des colons blancs, et de l’impérialisme colonial français qui continue d’étouffer l’île ? En un mot : non. En deux mots : certainement pas. En trois mots : c’est bien plus compliqué que ça. Parce que la réalité est bien plus subtile et sournoise qu’un simple retour aux vieilles ficelles du colonialisme

Monopole, mais pas seulement parce qu’ils sont blancs

Ah, les Békés… Ces familles puissantes, majoritairement blanches, qui contrôlent une grande partie de l’économie martiniquaise. On parle ici des familles Hayot, Despointes, Huyghues-Despointes, et Eustache, qui sont souvent accusées de perpétuer une oppression coloniale. Mais est-ce vraiment leur couleur de peau qui pose problème ? Spoiler : non. Le vrai problème, c’est la concentration du pouvoir économique, qui a la même élégance qu’une poêle à frire lancée à pleine vitesse sur un mur : ça bloque, ça écrase, et ça ne laisse rien pousser à côté. C’est cette concentration qui asphyxie la concurrence et maintient les prix dans la stratosphère. Que les acteurs économiques dominants soient blancs, noirs, ou verts n’y change rien.

Prenons un exemple à mille lieues de la Martinique : la Guinée Équatoriale. Là-bas, c’est la famille du président qui tient les rênes de l’économie. Pour faire du business, il faut passer par eux. Blanc ou noir, la couleur importe peu quand il s’agit de contrôle économique et de concentration des pouvoirs. Ici, le problème, ce n’est pas la race, c’est plutôt ce que l’on appelle le racisme résiduel : l’habitude tenace de tout ramener à des questions de couleur, même quand ce qui se joue, c’est juste de la domination économique dans sa version la plus brutale et banale.

Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (page 19) parle bien de concentration économique, mais ne mentionne jamais la couleur de ceux qui la pratiquent. Le Grand Port Maritime de la Martinique (GPMLM) est également aux mains de quelques acteurs clés, notamment CMA-CGM (rapport GPMLM, page 31). Ces acteurs limitent la concurrence et fixent les prix à leur guise, peu importe leur héritage culturel ou ethnique. Les monopoles ne sont ni blancs ni noirs; ils sont seulement avides.

Casse et colère : “et je te rends mon amour”

Brûlons tout, cassons tout, et là, peut-être que les pouvoirs publics daigneront nous écouter. Voilà la logique derrière ces émeutes, ces barricades, non ? C’est un peu comme dans la chanson de Mylène Farmer, “Et je te rends mon amour”. Mais ici, les manifestants ne rendent pas un amour perdu. Non, ils rendent des bâtiments municipaux en cendres et des écoles en ruines. Un vrai cadeau. Comme si dire “je t’aime” avec des fleurs avait été remplacé par “je te hais” avec un cocktail Molotov. Ils rendent à l’État son “amour” sous forme de chaos, espérant qu’à force de destruction, une réaction à la hauteur de leurs attentes suivra.

Mais la réalité est bien plus nuancée, et les conséquences de ces actes sont bien plus lourdes que de simples étincelles de rage. Le rapport de la CRC (page 5) parle des difficultés des collectivités locales à jongler avec des déficits budgétaires tout en essayant de maintenir des services essentiels. Brûler un bâtiment municipal, c’est comme détruire la seule bouée de sauvetage sur un bateau qui prend l’eau. C’est rendre encore plus difficile une situation déjà insupportable. Mais cette réalité semble échapper aux manifestants, emportés par leur colère comme un radeau dans un cyclone.

Les Gilets Jaunes des tropiques

En parlant de manifestations, difficile de ne pas penser aux Gilets Jaunes en métropole. Le mouvement contre la vie chère en Martinique, c’est un peu comme une version tropicale de la révolte qui a secoué la France en 2018-2019 : même colère, même impression d’étouffer sous des prix trop élevés, même sentiment d’être laissés sur le bas-côté par l’État, mais avec le soleil en prime. C’est comme si on avait pris la France des Gilets Jaunes, qu’on lui avait ajouté des cocotiers, et qu’on avait dit “amusez-vous bien !”.

Sauf que la situation en Martinique est bien plus tordue. La dépendance aux subventions publiques (rapport CRC, page 6) est à la fois une béquille et un poison lent. Imaginez un randonneur avec une jambe cassée qui essaie de grimper le Piton du Carbet, béquille en main. Voilà à quoi ressemble l’économie martiniquaise. Le Grand Port Maritime de la Martinique a besoin de subventions pour survivre (à cause de la baisse de revenus due à la crise sanitaire, rapport GPMLM, page 24), tout comme les collectivités locales. Mais cette dépendance les empêche de se construire des muscles économiques, de développer leur propre résilience. Brûler des équipements publics pour se faire entendre, c’est un peu comme décider de se casser l’autre jambe pour attirer l’attention : ça fait mal, ça n’arrange rien, et ça ne fera que vous rendre encore plus dépendant de votre béquille. Tout comme les ronds-points occupés n’ont pas fait baisser le prix du diesel pour les Gilets Jaunes, les incendies ne feront que rendre la Martinique encore plus vulnérable.

Concentration économique et monopole

La concentration économique en Martinique est l’une des principales raisons pour lesquelles la vie coûte un bras (voire les deux). Les grandes familles, notamment les Békés tels que les familles Hayot (GBH – grande distribution, automobiles, énergie), Despointes (propriétés foncières et commerce), Huyghues-Despointes (commerce de gros et immobilier), et Eustache (transports et logistique), sont comme les boss d’un mauvais jeu vidéo : impossibles à battre et toujours prêts à te renvoyer à la case départ. Ils dominent des secteurs clés comme la distribution, le port, et les infrastructures, et créent des monopoles qui étranglent la concurrence plus fort qu’un boa constrictor. Résultat ? Des prix qui grimpent plus vite qu’un touriste essayant de fuir une noix de coco en chute libre.

Prenez GBH (Groupe Bernard Hayot) par exemple : ils contrôlent une bonne partie de la distribution alimentaire et bien d’autres produits de consommation, pendant que les autres familles influentes se taillent la part du lion dans la grande distribution et les services portuaires. Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes (page 19) parle de cette concentration économique, mais pas un mot sur la couleur de ceux qui en profitent. Pourquoi ? Parce que les monopoles n’ont pas de couleur, ils n’ont que la couleur de l’argent.

Le Grand Port Maritime de la Martinique (GPMLM) est aussi un bon exemple : largement dominé par CMA-CGM, qui contrôle une grande partie du trafic portuaire (rapport GPMLM, page 31). On pourrait presque croire que c’est une version tropicale du Monopoly, sauf que personne ne touche 20 000 francs en passant par la case départ. Non, ici, c’est dépendance totale, et cela ne profite qu’à une poignée d’acteurs qui rigolent bien pendant que tout le monde paie plein pot.

En prime, le rapport CRC (page 19) nous rappelle que certains acteurs privés dominent aussi des secteurs stratégiques comme la gestion des câbles numériques et la valorisation des déchets. Ce qui veut dire que même la poubelle est une histoire de monopole. Voilà à quel point la concentration économique est étouffante. Ça limite la concurrence locale et rend la Martinique encore plus vulnérable. Bref, c’est comme jouer à un jeu où la règle numéro un est : seuls les boss gagnent.

Difficultés de gouvernance et retards de projets stratégiques

Les difficultés de gouvernance en Martinique aggravent la situation économique. Le rapport de la CRC (page 5) met en lumière l’incapacité des collectivités locales à gérer efficacement leurs finances et à maintenir les services essentiels. Cette inefficacité trouve ses racines dans plusieurs facteurs bien identifiables :

  1. Manque de Formation des Gestionnaires Publics : Le manque chronique de formation adéquate des gestionnaires publics est un frein majeur. Les compétences nécessaires pour gérer des projets d’envergure ne sont souvent pas maîtrisées, ce qui entraîne une mauvaise planification et des erreurs coûteuses.
  2. Bureaucratie Lourde et Héritage Centralisé : La bureaucratie est héritée d’une administration centralisée et rigide qui privilégie la conformité aux procédures plutôt que l’efficacité. Les démarches administratives sont complexes, longues, et découragent souvent l’initiative. Cette culture institutionnelle favorise la lenteur, et chaque décision est enfouie sous des couches interminables de paperasse.
  3. Absence de Coordination et Vision Stratégique : Le manque de coordination entre les différentes instances locales et l’État génère une fragmentation des efforts. Sans une vision stratégique claire, les projets restent bloqués dans des phases d’étude et de validation sans jamais atteindre leur réalisation. Cela est particulièrement visible dans les projets d’infrastructure, où chaque acteur attend l’autre pour avancer, créant une inertie paralysante.

Prenons l’exemple du GPMLM (Grand Port Maritime de la Martinique). L’extension de son terminal à conteneurs, un projet crucial estimé à 45 millions d’euros pour augmenter la capacité portuaire, a été retardée à plusieurs reprises (rapport GPMLM, page 67). Pourquoi ? Parce que la complexité administrative a ralenti les processus d’approbation, tandis que les conflits sociaux avec les sous-traitants ont exacerbé les problèmes. Ces conflits sont souvent dus à des négociations interminables et des revendications mal gérées, ce qui ajoute une couche supplémentaire de difficulté à la mise en œuvre du projet.

Les conséquences de ces retards sont multiples :

  • Compétitivité Réduite : Les retards augmentent les coûts logistiques, rendant la Martinique moins compétitive par rapport aux autres ports de la région.
  • Coûts Accrus : Plus les projets sont retardés, plus ils coûtent cher, non seulement en termes d’argent, mais aussi en termes d’opportunités économiques perdues.
  • Attractivité Économique Limité : L’incapacité à achever les projets stratégiques limite la capacité de l’île à attirer de nouveaux investisseurs ou opérateurs économiques, ce qui empêche le développement d’une économie plus résiliente.

Sans ces réformes, la Martinique continuera de se débattre avec des projets à l’arrêt et une économie stagnante.

Dépendance aux subventions publiques

La Martinique est aussi dépendante des subventions publiques qu’un ado l’est de son chargeur de téléphone. Ces subventions, qu’elles viennent de l’État français ou de l’Union européenne, sont devenues un vrai cordon ombilical. Le rapport de la CRC (page 6) montre que les collectivités locales comptent sur ces aides pour combler leurs déficits budgétaires et maintenir des services de base, comme l’accès à l’eau potable. Bref, sans ces aides, c’est le naufrage assuré. Le GPMLM (Grand Port Maritime de la Martinique) dépend aussi des subventions, surtout après la chute des revenus pendant la crise sanitaire (rapport GPMLM, page 24).

Le problème ? Cette dépendance empêche l’île de créer ses propres sources de revenus. Imaginez une économie où tout dépend de l’argent de poche donné par quelqu’un d’autre. Si le généreux donateur change d’avis, c’est la galère. Cela rend l’économie martiniquaise ultra-vulnérable aux décisions budgétaires prises loin de ses plages, et limite sérieusement la capacité des acteurs locaux à investir dans des projets de long terme.

Les fonds de l’Union européenne, même s’ils sont essentiels, sont souvent accompagnés de critères si contraignants qu’on dirait un parcours du combattant. Résultat : les initiatives locales peinent à accéder à ces financements (rapport CRC, page 6). Au final, l’économie martiniquaise reste coincée dans une logique de survie à court terme, sans aucune planification stratégique pour sortir de ce cercle vicieux. C’est un peu comme si la Martinique essayait de construire une maison sur du sable mouvant, avec des briques qu’on lui jette de l’autre côté de l’Atlantique.

Dépendance à l’importation et balance commerciale déficitaire

En tant qu’île, la Martinique dépend des importations autant qu’un poisson rouge dépend de son aquarium. Tout doit être importé : les produits de consommation courante, la nourriture, les matériaux de construction, et même le petit chocolat qu’on aime avec son café. Cette dépendance à l’importation est un des principaux moteurs du coût de la vie, qui a plus d’altitude qu’un avion en approche de l’aéroport Aimé Césaire. En effet, la majorité des produits de consommation, y compris les denrées alimentaires, les matériaux de construction, et les biens de consommation courante, doivent être importés, principalement de la France métropolitaine ou d’autres pays. Cette situation crée une balance commerciale déficitaire, car les exportations de la Martinique sont bien inférieures à ses importations, ce qui alourdit encore davantage le coût des produits importés en raison des frais de transport et des taxes douanières. Selon le rapport GPMLM (page 45), le déficit commercial de l’île s’est accentué ces dernières années, atteignant des niveaux préoccupants, avec des importations qui représentent environ 90 % de l’approvisionnement de l’île.

Cette dépendance à l’importation limite également la capacité de la Martinique à stabiliser les prix en cas de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, comme ce fut le cas pendant la crise de la COVID-19. Les perturbations mondiales ont entraîné une augmentation des coûts des biens importés, aggravant la situation économique locale. Le rapport CRC (page 12) souligne que l’absence de production locale suffisante dans des secteurs essentiels, tels que l’agriculture et l’industrie légère, contribue largement à cette vulnérabilité économique.

Pour remédier à cette situation, les rapports recommandent d’encourager la production locale et de diversifier les secteurs de l’économie. Par exemple, le développement de l’agriculture locale pourrait non seulement réduire la dépendance aux importations, mais aussi créer des emplois et améliorer la sécurité alimentaire de l’île. En outre, la promotion des énergies renouvelables pourrait réduire la dépendance énergétique et aider à équilibrer la balance commerciale en diminuant les importations de combustibles fossiles.

Une taxe exceptionnelle sur CMA CGM : la contribution inespérée ?

Ajoutons à cela une nouvelle facette de l’équation : la taxe exceptionnelle imposée à CMA CGM, l’un des principaux acteurs économiques en Martinique. Le gouvernement français a récemment annoncé une taxe sur les grandes entreprises de fret maritime, et qui est la seule concernée ? Vous l’avez deviné : CMA CGM, qui devra verser 500 millions d’euros en 2025 (article de France Bleu, 10 octobre 2024). L’entreprise avait déjà anticipé cette mesure, et son PDG, Rodolphe Saadé, avait même déclaré être prêt à contribuer si une taxe de solidarité était instaurée.

Cette contribution est censée compenser une partie du déficit de la France, mais aussi, en théorie, soulager une population qui subit de plein fouet les conséquences de l’augmentation des coûts de transport maritime. CMA CGM a bénéficié d’une explosion de ses profits durant la crise COVID-19, culminant avec 24,9 milliards de dollars de bénéfice net en 2022. Depuis, les tarifs se sont normalisés, mais la question de la taxation des “superprofits” reste centrale.

Mais soyons honnêtes : est-ce que cette taxe va réellement améliorer le quotidien des Martiniquais ? C’est loin d’être évident. Le rapport GPMLM (page 31) montre que les profits de CMA CGM ne se traduisent pas par une baisse des tarifs portuaires ou une amélioration des conditions économiques locales. Cette taxe, bien qu’exceptionnelle,

Solutions proposées dans les rapports

Les rapports suggèrent plusieurs pistes pour améliorer la situation. La diversification économique est essentielle pour réduire la dépendance aux subventions et aux importations. Développer des secteurs comme l’agriculture locale, les énergies renouvelables, et le tourisme durable pourrait créer des emplois et réduire la dépendance économique. Le renforcement de la gouvernance locale est également crucial : il s’agit d’améliorer la gestion des ressources, de former les administrateurs publics, et de simplifier les démarches administratives pour accélérer la réalisation des projets. Enfin, l’ouverture du marché à de nouveaux acteurs et la lutte contre les monopoles permettraient de stimuler la concurrence et de faire baisser les prix, offrant ainsi une véritable alternative aux structures économiques actuelles.

Lueur d’espoir

Mais tout n’est pas perdu. Une lueur d’espoir brille dans cette tempête, et elle porte le nom de Robeen Simeon. Robeen est un développeur autodidacte, un vrai génie du code qui a commencé son apprentissage à l’âge de 13 ans. À 25 ans, il a déjà acquis une expérience solide en tant que développeur Front-end et designer UX/UI, et il a même effectué deux années d’études à Montréal en informatique et génie logiciel. Plutôt que de sombrer dans le désespoir face à la vie chère, Robeen a décidé de créer une application, KIPRIX, qui compare les prix des produits en Martinique avec ceux de la métropole. Une initiative simple, mais qui a le potentiel de transformer la donne pour les consommateurs martiniquais.

Avec KIPRIX, Robeen offre aux Martiniquais un outil pour reprendre un peu de pouvoir sur leur quotidien. En rendant les différences de prix transparentes, il met en lumière les abus et offre aux consommateurs les moyens de faire des choix plus éclairés. C’est cette innovation locale, cette envie de changer les choses par l’action concrète et positive, qui montre que tout n’est pas si sombre. La jeunesse martiniquaise ne se contente pas de râler, elle crée, elle invente, elle innove. C’est cette énergie-là, et non les feux de barricades, qui est la véritable clé de la transformation.

L’Illusion de la lutte comme libération

Et voilà où tout cela nous mène : l’illusion que la lutte libère. “1789, c’est terminé”, devrions-nous dire aux émeutiers. Aujourd’hui, les batailles ne se gagnent pas en brandissant des torches, mais en comprenant la complexité économique et administrative de notre monde. Les rapports de la Chambre Régionale des Comptes nous montrent que les problèmes de la Martinique ne se résument pas à un simple retour aux élites coloniales. La dépendance aux subventions, la faible diversification économique, la mauvaise gouvernance, tout cela joue un rôle.

Si l’on veut vraiment combattre la vie chère, il faut lire les rapports, comprendre les mécanismes économiques, identifier les leviers d’action, et agir en conséquence. Brûler un équipement public ne change rien. En revanche, investir dans des solutions locales, encourager la diversification économique, et exiger une meilleure gouvernance pourraient changer la donne. La lutte ne libère pas, seule la compréhension et l’action stratégique le peuvent. Alors, au lieu de brûler des pneus, pourquoi ne pas brûler… des calories ? Faites du yoga de contestation, et méditez sur les rapports de la CRC. Vous verrez, c’est bien moins salissant. Et puis, 1789, c’était sympa, mais c’était aussi il y a plus de deux siècles. Levez le poing si vous voulez, mais souvenez-vous : aujourd’hui, la vraie révolution, c’est peut-être juste d’avoir une réunion de planification budgétaire sans que quelqu’un finisse par lancer un cocktail Molotov.

Sources et liens rapports ;
Rapport d’activité 2023
Le Grand Port Maritime de la Martinique

Laisser une Réponse
Vous devez être logged en pour poster un commentaire.