Escalade militaire : quand Entropis prend les rênes et nous amène droit dans le mur

Dans Géopolitique
octobre 19, 2024

“Sans conteste, sans contexte, c’est la mauvaise probabilité que l’on teste.” Cette phrase, tirée directement de la bouche (ou des entrailles, on ne sait pas trop) du démon de l’entropie, Entropis, résume assez bien ce que la RAND Corporation a tenté de nous expliquer dans son dernier rapport sur l’escalade militaire.

Alors accrochez-vous, camarades, parce que l’escalade, ce n’est pas juste un truc qu’on fait en montagne. Non, ici, on parle d’escalade dans la destruction, le chaos, et l’inévitable glissement vers l’abîme. Vous êtes prêts à grimper ? Allons-y, mais n’oubliez pas votre parachute… ou peut-être qu’il n’y en a pas.

L’esprit d’Entropis : quand tout part en vrille

Alors, c’est quoi cette escalade, au juste ? Selon le rapport de la RAND, l’escalade, c’est simplement quand des chefs d’État décident de jouer à qui a le plus gros missile, tout en espérant que personne ne fasse une fausse manip. Vous voyez, c’est l’idée d’augmenter l’intensité ou d’élargir le conflit​. Vous envoyez quelques troupes ici, un missile là, et avant que vous ne vous en rendiez compte, tout le monde court se mettre à l’abri. Mais c’est là que les choses deviennent intéressantes, parce que, comme toujours, on pense qu’on contrôle le chaos, mais c’est lui qui nous contrôle.

Et c’est là qu’intervient notre bon vieux copain, Entropis. Parce que l’escalade militaire, c’est un peu comme si Entropis, ce bon démon de l’entropie, décidait de jouer à faire monter les enchères juste pour voir combien de temps les États-Unis et la Russie peuvent se regarder en chien de faïence avant de tout faire péter.

L’illusion du contrôle : bienvenue chez Maxwell

Si vous ne connaissez pas le démon de Maxwell, c’est un peu comme Entropis, mais version 19e siècle. Maxwell imaginait un démon capable de trier des particules pour réduire l’entropie sans jamais se fatiguer. Mais spoiler alert : il n’échappe pas vraiment au chaos, il ne fait que le déplacer. Et qu’est-ce que la RAND nous dit là-dessus ? Eh bien, c’est pareil avec l’escalade militaire : vous pouvez croire que vous contrôlez la situation, que vous envoyez des signaux précis à l’adversaire, mais en fait, vous ne faites qu’ajouter plus de confusion dans le mix. Vous jouez aux échecs avec un aveugle et vous espérez qu’il ne fasse pas de geste brusque.

Prenons un exemple concret : dans leur rapport, la RAND explique que certaines technologies militaires, comme les systèmes autonomes ou les cyberattaques, augmentent tellement la vitesse de réaction qu’on n’a même plus le temps de se demander si c’est une bonne idée avant que tout ne parte en vrille​. Vous voyez l’image ? Vous lancez une cyberattaque pour “envoyer un signal”, et bam, vous venez de déclencher une guerre totale parce que, oh surprise, l’ennemi a interprété ça comme une attaque nucléaire imminente. Entropie, chaos, bingo !

La grande farce des stratégies militaires

Le plus ironique dans tout ça, c’est que malgré des années de théories sur “comment éviter l’escalade”, on est toujours à deux doigts de la catastrophe. La RAND le dit très bien : tout est question de perception. Vous envoyez un message, vous faites un joli discours sur la paix mondiale, et de l’autre côté, on pense que vous êtes en train de vous préparer à tout bombarder​. Bien sûr, tout cela est renforcé par le fait que les doctrines militaires, malgré leurs beaux discours sur la “maîtrise de l’escalade”, sont pleines de contradictions.

Par exemple, l’armée de l’air américaine vous dira que l’escalade, c’est super important et qu’on doit la contrôler, mais dans la pratique, tout est fait pour rendre ça aussi confus que possible​. C’est un peu comme si vous essayiez d’empêcher un feu de forêt avec un lance-flammes. Logique, non ?

Est-ce qu’on va tous mourir ? Oui, mais pas tout de suite

Alors, la vraie question : est-ce qu’on va tous mourir dans un feu nucléaire déclenché par un malentendu à cause d’un tweet mal interprété ? Peut-être. Mais comme le dit si bien Entropis dans sa grande sagesse, pas tout de suite. Parce que tant qu’il y aura des généraux pour jouer avec des théories foireuses sur la gestion du chaos, et des politiciens pour croire qu’ils peuvent maîtriser l’escalade, le jeu va continuer.

Alors, camarades, installez-vous confortablement, prenez votre pop-corn, et regardez le monde faire de son mieux pour ne pas exploser. Parce que si l’entropie gagne toujours à la fin, nous, on va bien rigoler en attendant le grand final.

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