François Ruffin, le trublion préféré de la gauche, celui qui veut réconcilier « la France des bourgs et des tours, la France des quartiers et des clochers ». Rien que ça. C’est donc officiel (ou presque, mais bon, on sait tous où il veut en venir) : il va nous sauver. Sauver cette France qui ne se regarde plus, qui a perdu son chemin, sa direction. Et, devinez quoi ? Il a la recette ! Vous pensiez que c’était l’amour qui faisait durer un couple ? Eh bien non, c’est les projets. Un conseil : achetez des agendas. La présidentielle de 2027, c’est un projet, non ?
Cet entretien, conduit par Apolline de Malherbe sur RMC et BFM TV, intervient dans un moment de tension politique en France. François Ruffin, à l’aube de la rentrée, se présente avec un discours de réconciliation nationale, après la sortie de son livre “Itinéraire ma France en entier, pas à moitié”. Face à un paysage politique français fragmenté, notamment au sein de la gauche, Ruffin cherche à se positionner comme un homme capable de rassembler. L’échange est également marqué par sa critique de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, ses attaques contre le gouvernement de Bruno Le Maire, et sa prise de distance vis-à-vis du clientélisme ethnique de Jean-Luc Mélenchon.
Mais cet entretien ne se résume pas à des réponses de pure forme. Apolline de Malherbe pousse Ruffin à se confronter à ses contradictions, notamment lorsqu’elle évoque ses méthodes électorales passées dans les quartiers populaires d’Amiens Nord. Cet échange fait apparaître un Ruffin qui admet avoir commis des erreurs et qui cherche à transcender les clivages traditionnels pour proposer une “France entière”. Un moment-clé où il tente d’affirmer sa stature d’homme d’État en devenir, prêt à jouer un rôle décisif dans l’élection présidentielle de 2027, même si cela n’est pas encore déclaré.
“Itinéraire ma France en entier, pas à moitié”
Après son chef-d’œuvre littéraire, “Ce pays que tu ne connais pas”, Ruffin revient en force avec “Itinéraire ma France en entier, pas à moitié”. Un titre qui en dit long sur ses ambitions. Car oui, Ruffin, lui, ne fait pas les choses à moitié. La France entière, messieurs-dames, pas juste des bouts de France ! Il n’a pas besoin de GPS pour trouver les ouvriers abandonnés ou les infirmières fatiguées, lui, il est déjà sur place. Lui, il parle aux éboueurs, aux aides-soignants, aux ouvriers de Goodyear, aux vigiles de Securitas… Vous voyez le tableau ? C’est presque comme s’il avait été le seul à se rendre compte que la France entière existe encore.
Michel Barnier ? Votons la censure !
Le clou du spectacle ? Michel Barnier est nommé Premier ministre, et la question fatidique tombe : Ruffin va-t-il voter une motion de censure ? Sans surprise : “OUI”. Une réponse si prévisible qu’on aurait pu la deviner avec un Magic 8-Ball. Barnier ? Un ancien de Bruxelles qui revient pour sauver l’hémicycle ? Ruffin n’a qu’une réponse pour ce retour en fanfare : une censure bien sentie, histoire de montrer qu’il est le véritable opposant à l’élite politique et financière, même si cette dernière ne le sait pas encore.
Les riches sont riches et les pauvres sont pauvres : la grande révélation
Ruffin dénonce, encore et encore, cette vérité que personne n’avait vu venir : “Les petites paient gros et les gros petits.” Attendez… quoi ? Vous voulez dire que les riches profitent du système et que les pauvres trinquent ? Non, c’est impossible ! Merci François pour ce rappel, on avait failli oublier ce petit détail dans l’équation sociale française.
Clientélisme : pour ou contre ?
La question piège : est-ce que Jean-Luc Mélenchon est la gauche des noirs et des arabes, et Ruffin la gauche des blancs ? Apolline de Malherbe n’y va pas de main morte. Ruffin, dans un élan de rassemblement digne d’un concours de calinothérapie, répond qu’il veut “une France entière, pas à moitié.” Comprenez : Mélenchon divise, lui rassemble. Pas question de jouer sur les divisions ethniques ou sociales pour séduire l’électorat. Mais, attendez… il n’avait pas utilisé la tête de Mélenchon dans les quartiers populaires d’Amiens Nord pour attirer l’électorat noir et arabe ? Ah oui, mais c’était avant. Et depuis, il a appris, il a honte, c’est pardonné.
La France paralysée : Crépol, Mourad, et la LFI en pause
Ruffin observe une France paralysée. Quand un jeune blanc se fait tuer à Crépol, le RN réagit. Quand Mourad subit un acte raciste, c’est la gauche qui lève le poing. Et Ruffin dans tout ça ? Il propose de réagir à tout. Oui, vous avez bien compris, il propose de traiter tout le monde équitablement, comme si c’était une idée révolutionnaire ! Il appelle la gauche à se ressaisir et à choisir : “Abandon ou défaite ?” Pas d’entre-deux, pas de compromis. Il est temps de s’unir autour d’une seule et même France… celle qui attend son sauveur en 2027.
Saint-Exupéry, philosophe du parti de Ruffin
François Ruffin aime bien citer les grands auteurs, comme Saint-Exupéry, pour légitimer ses propos. “Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.” Ça fait plus classe qu’un simple slogan de campagne, non ? Il pourrait presque s’autoproclamer candidat de la sagesse poétique, celui qui nous réconciliera tous sous une citation bien choisie.
Une candidature en marche (mais pas celle-là)
On a beau tourner autour du pot, Ruffin trace son chemin. Ses livres, ses interventions médiatiques, sa critique de la gauche ethnique, son refus de tomber dans le clientélisme, son appel à une France unie… Tout cela sent la campagne présidentielle. Et s’il ne l’a pas encore déclaré, il ne faut pas être devin pour comprendre qu’il se prépare. Ruffin se place comme l’homme qui ne fait pas de clientélisme, mais qui, ironiquement, courtise déjà les ouvriers qui ont déserté la gauche, même s’ils votent RN. Parce que, voyez-vous, Ruffin, c’est la dignité avant tout. Même ceux qui ne votent pas pour lui méritent son respect.
Raphaël Glucksmann, le colistier ?
Et pourquoi ne pas imaginer Raphaël Glucksmann comme son colistier ? Après tout, l’alliance des intellectuels et des ouvriers, ça a un petit côté Terra Nova 2.0, non ? Ils pourront ensemble écrire des manifestes contre le clientélisme tout en le pratiquant habilement.
Un candidat qui réconcilie tout (et rien) à la fois
François Ruffin, presque candidat, déjà dans les starting-blocks pour 2027. Sa France entière, pleine de contradictions, n’attend plus que lui. Et si on se trompait ? Si finalement, tout ce discours de réconciliation, de respect pour l’électorat RN, n’était qu’un coup de com’ bien ficelé ? Peu importe, le suspense reste entier. Mais, soyons honnêtes, on sait déjà que tout cela ne fait que commencer.