Poutine est un romantique, c’est pourquoi il a détruit Nord Stream I & II

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Poutine est un romantique, c’est pourquoi il a détruit Nord Stream I & II

A mon avis, Poutine a fait exploser le Nord Stream 1 et endommagé Nord Stream 2 pour une raison très simple, parce qu’il est blessé. Vous ne me croyez pas ? Poutine, cet homme si fort qui grimpe sur les ours serait donc blessé de savoir que le cœur de l’Ukraine préfère l’Occident à l’Est ? C’est impossible ! Imaginez la Grèce, Athènes, terre de la démocratie occidentale et de la philosophie aux mains des Ottomans actuellement les Turcs ? Impassable pour l’Occident, car la Grèce est le mythe d’Homère, d’Ulysse, de la démocratie, de la philosophie, également de la cosmogonie gréco-romaine, l’héritage de Socrate, Platon, d’Aristote, et l’histoire d’un peuple éclairé par des notions de justice, d’égalité, de beauté, d’éthique et de progrès, d’une civilisation qui a triomphé sur la barbarie. Sans la Grèce, l’Occident se retrouverait sans père, donc sans repère. Un empire sans son cœur chaud et qui n’est plus en expansion est sur le déclin !

Les Frères Karamazov, chef-d’œuvre de Dostoïevski, résonnent étrangement avec les figures contemporaines du pouvoir. Poutine, tel Dmitri, semble porteur d’une blessure profonde, comme celle qui rongeait le fils aîné de Fiodor Pavlovitch. Cette blessure, c’est celle de la trahison, de la perte d’amour et de reconnaissance. Tout comme Dmitri Karamazov, Poutine cherche à affirmer sa puissance dans un monde qui le rejette, où les idéaux occidentaux le confrontent à son propre vide intérieur. Et quel meilleur moyen de combler ce vide que de s’accrocher à l’idée de grandeur nationale, de rétablir une puissance perdue et de se hisser au rang des légendes ? Ainsi, dans un geste aussi désespéré que grandiloquent, Poutine sacrifie le Nord Stream, symbole de son impuissance face à l’Ouest, dans l’espoir de regagner une forme de respect et de dominance.

Dans cette saga politique, Poutine incarne le héros tragique, à mi-chemin entre le noble et le tyrannique, cherchant à définir son destin dans un monde qui lui échappe. Tout comme les personnages de Dostoïevski, il est tiraillé entre ses désirs personnels et sa quête de transcendance nationale, entre son besoin d’amour et sa soif de pouvoir. Et dans ce tumulte, le Nord Stream devient le lieu de sa lutte intérieure, le symbole de son désir brûlant de restaurer la grandeur de la Russie, même au prix de la destruction.

Dans les méandres des relations amoureuses, l’homme qui se voit refuser l’amour de l’être désiré est souvent celui qui préfère saboter le lien plutôt que de l’accepter tel qu’il est. C’est une tragédie intime, une lutte entre l’ego blessé et le désir de contrôle. Tout comme Poutine, ces hommes se voient confrontés à leur propre vulnérabilité, à leur peur de l’abandon et de l’insignifiance. Alors, plutôt que de faire face à cette réalité, ils choisissent de tout détruire autour d’eux, de s’accrocher à une illusion de pouvoir et de domination.

Mais en réalité, derrière le voile des sentiments, se cache souvent une stratégie calculée. Depuis que Poutine a fait exploser le Nord Stream 1 & 2, son économie a étonnamment prospéré. Pendant ce temps, l’Union Européenne, dont le moteur est l’Allemagne, montre des signes d’affaiblissement. Privant l’Allemagne de son principal approvisionnement en énergie, Poutine a porté un coup dur à toute l’Europe. Car sans l’Allemagne, l’Union Européenne perd de sa force et de sa cohésion. C’est comme si Poutine avait manipulé les fils de l’économie européenne pour servir ses propres intérêts, tout en se parant des atours du romantisme déchu.

La destruction du Nord Stream par Poutine résonne comme un acte de tragédie shakespearienne, où les ambitions démesurées se heurtent à la réalité brutale de l’existence. Dans cette quête insensée de grandeur, il a sacrifié non seulement des infrastructures, mais aussi une partie de lui-même, son humanité. Et dans ce sacrifice, il n’y a que la solitude et le vide qui demeurent.

Ainsi, le romantisme de Poutine s’est transformé en une tragédie moderne, où l’homme cherche à combler ses blessures intérieures par des actes de destruction. Mais au final, c’est lui-même qu’il détruit, laissant derrière lui un paysage de ruines et de désolation, un monument à sa propre folie.

Vive la Chine, Vive mon Camarade

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