Macronie : une certaine coexistence des pouvoirs (exécutif, judiciaire et médiatique) contre le pouvoir Woke (réseaux sociaux)

Dans Analyse
janvier 18, 2024

Ces millions d’individus sur les réseaux sociaux forment une sorte de contre-pouvoir vigoureux, fonctionnant comme un tribunal populaire, où chaque tweet, chaque post Instagram ou vidéo TikTok devient une pièce à conviction dans le grand procès public de la politique et des médias. Ils scrutent, ils questionnent, et surtout, ils partagent, brisant ainsi le monopole de l’information qui était autrefois la chasse gardée des médias traditionnels.

Dans cette danse précaire entre les pouvoirs exécutif, judiciaire, et médiatique, Macron semble trouver son équilibre, bien que fragile. L’exécutif, par ses mesures et ses réformes, tente de garder le cap dans une mer agitée. Le judiciaire, dans son rôle d’arbitre, oscille entre indépendance et pressions subtiles. Et les médias, dans un numéro d’équilibriste, rapportent les faits tout en veillant à ne pas trop secouer le bateau du pouvoir. 

Face à eux, le mouvement Woke, armé de l’immensité et de la vélocité des réseaux sociaux, remet en question les fondements même de cette coexistence. Il défie les narrations établies, propose de nouvelles perspectives, souvent plus inclusives et axées sur la justice sociale. Ce mouvement, bien que disparate et sans leader unique, représente une force de changement, ou du moins de contestation, qui ne peut être ignorée.

Cette nouvelle ère, où l’information et le savoir se trouvent fragmentés et démocratisés par les réseaux sociaux, pose un défi sans précédent aux institutions traditionnelles. Plus question de garder le monopole de la vérité ; les citoyens, armés de leurs smartphones, sont désormais des acteurs à part entière du débat public.

Dans cet univers en mutation, la “Macronie” se trouve à un carrefour. D’un côté, la nécessité de s’adapter à une société plus exigeante en matière de transparence et de représentativité. De l’autre, la tentation de s’accrocher aux méthodes éprouvées du passé, où les informations étaient plus contrôlées, et les discours moins remis en question.

Dans un ballet de survie politique, les pouvoirs exécutif, judiciaire et médiatique, un peu ébranlés, ont trouvé une formule magique : “Unis nous tenons, divisés nous chutons”. C’est un peu comme une trêve tacite dans un jeu de trônes moderne – donner l’illusion d’une démocratie vigoureuse en période de crise, tout en évitant soigneusement de franchir certaines lignes. Ils semblent danser sur une corde raide, faisant croire que le mouvement est synonyme de progrès, alors que chacun cherche avant tout à sauvegarder sa place sur l’échiquier. L’État joue les marionnettistes avec les médias pour peindre son tableau politique, tandis que les médias, assoiffés de subventions publiques, se débattent pour rester pertinents dans un monde où leur crédibilité est remise en question au profit des voix alternatives des médias citoyens, des YouTubeurs et des TikTokers. Le pouvoir peut bien titiller ici et là, mais n’oubliez pas, c’est pour la plaisanterie… ou presque !

Le Spectacle Macronien : Un Cours Magistral en Direct

Et alors, ce fameux mardi 16 janvier 2024, quel spectacle ! Emmanuel Macron, tel un maestro, a orchestré une conférence télévisée digne des plus grandes productions nord-coréennes. Au moins 9 chaînes de télévision ? Vraiment, Monsieur le Président, pourquoi pas tout simplement diffuser sur toutes les fréquences disponibles, pour s’assurer qu’aucun citoyen ne manque une miette de votre sagesse présidentielle ?

Là, trônant derrière son bureau majestueux, Macron semblait moins un président qu’un professeur d’école tout-puissant, dispensant sa leçon devant une classe de journalistes dociles, tous bien sages et prêts à lever la main pour la traditionnelle et unique question autorisée. Ah, la démocratie en action ! Avec un fond de drapeau tricolore et la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour parfaire la mise en scène, c’était un tableau digne d’un manuel de civisme.

Macron, dans son rôle de grand communicateur, a déroulé ses réussites et ses visions futures avec un Gabriel Attal en Premier ministre et une Rachida Dati, toujours aussi piquante, au ministère de la Culture. Et puis, il y a eu ce discours sur l’audace et la jeunesse. Audace, hein ? Peut-être faudrait-il rappeler à notre cher président que, selon certaines études, la jeunesse d’aujourd’hui est moins portée sur les exploits audacieux qu’il ne le pense. Mais qui sait, peut-être qu’une bonne dose de théâtre obligatoire et de cours d’éducation civique dopés pourrait raviver la flamme de l’audace chez nos jeunes ?

https://www.youtube.com/watch?v=musiM2uayGg
🔴 INTÉGRALE | Conférence de presse d’Emmanuel Macron : suivez la prise de parole du chef de l’État

Analysons un peu les annonces qui ont été faites : 

  • Les Enfants et les Écrans
    • Citation : “Les enfants et les écrans.”
    • Analyse : Macron aborde la préoccupation moderne de l’exposition des enfants aux écrans. Ironiquement, c’est depuis ses propres apparitions sur écran qu’il transmet ce message. Un peu comme un chef qui vous dirait de manger sainement tout en faisant la promotion de fast-foods.
  • Instruction Civique Renforcée
    • Citation : “Instruction civique à la rentrée, une heure par semaine dès la 5ème.”
    • Analyse : Doubler l’instruction civique semble une tentative noble de renforcer la fibre démocratique. Mais dans un contexte où la politique ressemble de plus en plus à un show télévisé, on se demande si ce n’est pas plutôt un cours d’introduction à la réalité politique version spectacle.
  • Cours de Théâtre Obligatoire
    • Citation : “Cours de théâtre obligatoire.”
    • Analyse : Transformer chaque salle de classe en scène de théâtre pourrait bien être la métaphore parfaite de la politique actuelle. Après tout, quoi de mieux pour préparer la jeunesse à un monde où l’apparence et la performance sont reines ?
  • Uniforme Scolaire en 2026
    • Citation : “Porter l’uniforme en 2026 peut-être.”
    • Analyse : L’idée de l’uniforme en 2026 semble viser à une uniformité plus large. Autrement dit : “Soyez uniques, mais ensemble et habillés pareil”.
  • Congé de Naissance Élargi
    • Citation : “Congé de naissance de six mois.”
    • Analyse : L’extension du congé de naissance est une avancée sociale, mais dans le contexte de la baisse de la natalité en France, on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu comme offrir des vacances bonus pour encourager la création de futurs citoyens.
  • Plan Contre l’Infertilité
    • Citation : “Grand plan contre infertilité, réarmement démographique.”
    • Analyse : Le “grand plan” contre l’infertilité semble être une réponse directe à la baisse démographique. Macron, en stratège de la population, transforme l’État en coach de fertilité.
  • Les Fonctionnaires Payés au Mérite
    • Citation : “Les fonctionnaires payés au mérite.”
    • Analyse : La rémunération au mérite dans la fonction publique, c’est un peu comme introduire la loi de la jungle dans les bureaux. Un monde où la performance est reine, mais où définir cette performance reste un mystère.
  • Doublement des Franchises Médicales
    • Citation : “Un doublement des franchises médicales.”
    • Analyse : Doubler les franchises médicales, c’est transformer la santé en un luxe légèrement plus cher. Parce que, apparemment, payer plus rend les gens plus responsables de leur santé.
  • Polémique sur l’École Privée et Publique
    • Citation : “Polémique école privée et école publique.”
    • Analyse : Dans une démocratie où l’égalité des chances est clé, avoir une ministre qui choisit l’école privée pour ses enfants tout en critiquant le public, c’est un peu comme un chef cuisinier qui n’aimerait pas sa propre cuisine.
  • Rachida Dati à la Culture et les Élections
    • Citation : “Polémique avec Rachida Dati… Elle sera candidate à la mairie de Paris en 2026.”
    • Analyse : Placer Dati, une figure controversée, au ministère de la Culture et annoncer ses ambitions politiques futures, c’est un peu comme mélanger politique et divertissement. Un cocktail explosif à la française.
  • Accusations contre le Rassemblement National
    • Citation : “Accusé le Rassemblement national d’être le ‘parti de l’appauvrissement collectif’ et ‘du mensonge’.”
    • Analyse : Macron attaquant le RN est comme un boxeur qui choisit son adversaire avec soin. Une stratégie politique où pointer du doigt l’autre semble détourner l’attention de ses propres défauts.
  • Généralisation du Service National Universel
    • Citation : “Généralisation du service national universel.”
    • Analyse : Imposer le service national universel aux adolescents, c’est une façon de dire : “Vous allez apprendre à aimer la patrie, que ça vous plaise ou non.” Une initiative qui ressemble plus à un rappel des jours de gloire qu’à une politique moderne.

Et ainsi, dans les couloirs du pouvoir, la Macronie danse une gigue précaire, rappelant l’élégance désuète de l’oligarchie vénitienne. Dans cette comédie de l’élite, chaque geste est calculé, chaque sourire, un masque. Mais, oh ironie du sort, les réseaux sociaux, ces nouveaux tribunaux médiatiques armés de justice Woke, guettent à chaque coin de rue numérique, prêts à faire tomber cette triade de pouvoir, si fière et pourtant si fragile.

Il reste à Macron trois ans pour jouer sa partition dans cette symphonie du pouvoir. Trois ans pour naviguer dans ces eaux tumultueuses, où chaque vague apportée par le progressisme américain menace de faire chavirer son navire. Ah, la pomme empoisonnée de la bourgeoisie française ! Offerte avec un sourire par les mains du progrès, mais avec un cœur qui bat au rythme des caprices de Twitter et des hashtags de justice.

Dans ce théâtre de l’absurde, où la politique rencontre la satire, une question demeure en suspens, flottant dans l’air comme le parfum entêtant d’un mystère non résolu : ces outils progressistes, venus des lointaines terres de l’Amérique, n’étaient-ils pas le cheval de Troie dans les festivités de la bourgeoisie française ? Un cadeau emballé dans la soie de la modernité, mais rempli de serpents prêts à siffler la chute de ceux qui se croyaient intouchables.

Et pendant que Macron et sa cour naviguent dans ce labyrinthe de pouvoir et de décadence, les ombres du Wokisme, armées de smartphones et de vertu, attendent leur heure. Car dans ce monde où les réseaux sociaux règnent en maîtres, nul n’est à l’abri de la chute – pas même un président.

Vive la Chine, Vive mon camarade !

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